Retrouver l’interview d’Aurélie Stadelmann qui est graphiste au sein de son agence qu’elle à elle-même créée. Vous découvrirez comment elle a réussi à passer du statut d’emploi à entrepreneuse, ainsi que les obstacles qu’elle a réussi à surmonter.

Mickaël Cailleau : Bonjour Aurélie, bienvenue dans ce podcast. Nous allons passer un petit moment ensemble pour découvrir qui tu es, ce que tu fais dans la vie, afin de partager ton expérience avec nos auditeurs. Aurélie, je te laisse la parole pour te présenter.
Aurélie Stadelmann : Merci Mickaël, merci de m’accueillir pour ce podcast. En quelques mots, je suis Aurélie Stadelmann, à la tête d’une agence de communication appelée Ascom. J’ai 39 ans, bientôt 40, et je suis basée près de Poitiers, près du Futuroscope.
Mickaël Cailleau : Ça permet de situer Poitiers pour ceux qui ne connaissent pas. Tu as dit que tu faisais de la communication ?
Aurélie Stadelmann : Oui, je suis graphiste et je gère une agence de communication. J’accompagne les entreprises, les créateurs d’entreprise dans le développement de leurs supports de communication, de l’identité visuelle aux panneaux publicitaires. Je fournis un service global, de la conception à la livraison du produit fini, en travaillant avec des imprimeurs pour des projets spécifiques, comme la pose d’enseignes ou de vitrophanies. Mes clients n’ont qu’un seul interlocuteur, moi.
Mickaël Cailleau : C’est plus simple pour eux. Comment peuvent-ils te contacter ?
Aurélie Stadelmann : J’ai un site internet www.agenceascom.fr et je suis sur différents réseaux sociaux comme LinkedIn, Instagram, et Facebook. On peut me retrouver facilement sous le nom Agence Ascom.
Mickaël Cailleau : Comment es-tu devenue entrepreneuse ?
Aurélie Stadelmann : J’ai commencé à travailler à 18 ans dans l’animation culturelle et sportive, mais je voulais être prof de sport. Les études et le métier ne me convenaient pas, alors j’ai fait divers petits boulots. À 22 ans, une opportunité de poste de vendeuse s’est présentée dans un magasin qui ouvrait en 2007, Saturne, où nous nous sommes connus. J’ai gravi les échelons jusqu’à devenir responsable du rayon jeux vidéo, mais après le rachat par Boulanger, mon poste n’existait plus et je me suis retrouvée à décharger les camions. J’ai fait un bilan de compétences, ce qui m’a permis de découvrir une nouvelle voie et de me lancer dans le graphisme.
Mickaël Cailleau : Comment s’est passée ta formation ?
Aurélie Stadelmann : J’ai trouvé une formation adaptée à mes besoins dans une agence de communication locale. C’était des formations en petits groupes, ce qui m’a permis d’avoir un enseignement individualisé et une sensibilisation artistique essentielle pour un graphiste.
Aurélie Stadelmann : Puis vers l’âge de 22 ans, je me suis dit qu’il fallait peut-être que je me pose et que je me demande ce que je vais faire. Il y a eu une opportunité de poste de vendeuse dans un magasin qui a ouvert ses portes en 2007, Saturne, où nous nous sommes connus, Michel. C’était un magasin d’électroménager, hi-fi, vidéo avec un concept allemand, des prix très cassés qui embêtaient beaucoup la concurrence. Je n’étais pas du tout dans ce milieu-là, pas du tout dans le commerce. Le directeur cherchait plus des personnalités que des compétences, il m’a embauchée au rayon photo. Je n’y connaissais absolument rien, mais il m’a dit que ce n’était pas grave, que je me formerais sur le tas. Je me suis formée sur le tas, j’ai appris beaucoup de choses, mais j’ai très vite migré vers le rayon jeux vidéo et DVD, qui est plus mon univers, étant joueuse de retro-gaming, notamment sur Super Nintendo. Là, je me suis plus éclatée, j’ai gravi les échelons et je suis devenue responsable du rayon jeux vidéo.
Mickaël Cailleau : D’accord.
Aurélie Stadelmann : Puis, du jour au lendemain, on a appris que Saturne allait être acheté par Boulanger. On ne savait pas trop à quelle sauce on allait être mangé. Mon poste n’avait pas de correspondance chez Boulanger, ils ne gèrent pas trop les jeux vidéo et DVD. Je me suis retrouvée en réserve à décharger les camions et je suis devenue employée libre-service. Je mettais les produits en rayon et j’allais les chercher pour les vendeurs. Je ne gérais plus rien, j’étais exécutante. Au début, je me suis dit que c’était un nouveau métier, pourquoi pas, mais plus ça allait, moins ça allait. J’ai changé de magasin, me rapprochant du Futuroscope, mais il n’y a pas eu d’évolution. J’ai commencé à manifester mon mécontentement et la directrice m’a proposé de faire un bilan de compétences, ce que j’ai accepté.
Mickaël Cailleau : D’accord.
Aurélie Stadelmann : Ce bilan a été un gros levier pour moi. J’étais arrivée au bout du bout chez Boulanger, ça a été une période assez compliquée, mais le bilan de compétences a été hyper important pour moi. Quand on fait un bilan de compétences, c’est un gros travail sur soi. Ce n’est pas juste répondre à des questions et cocher des cases. On fait toute une ligne de vie, les événements marquants de sa vie, et ce qu’on veut. Ce bilan m’a apporté personnellement énormément. Aujourd’hui, je remercie la directrice de me l’avoir proposé parce que, ne sachant pas ce que je voulais faire, ça m’a vraiment apporté.
Mickaël Cailleau : D’accord, ça t’a ouvert de nouveaux horizons, de nouvelles perspectives.
Aurélie Stadelmann : Voilà.
Mickaël Cailleau : D’accord, donc pour résumer, tu travaillais à Saturne, à Poitiers, où nous nous sommes connus. Suite au rachat par Boulanger, le système et la philosophie de travail ont changé. Comme tu l’as dit, ton métier n’avait plus de correspondance chez Boulanger, donc ils t’ont fait changer de poste avec ton accord. Tu as essayé, ça n’a pas collé, ils t’ont fait changer de magasin, mais toujours chez Boulanger.
Aurélie Stadelmann : Oui, voilà.
Mickaël Cailleau : Mais ça n’a toujours pas débloqué, les valeurs ne te correspondaient pas.
Aurélie Stadelmann : Oui, ce n’étaient pas les mêmes valeurs. C’était très hiérarchisé, on dépendait beaucoup d’une centrale d’achat et de fournisseurs déjà présents. Chez Saturne, on pouvait accueillir n’importe quel fournisseur en magasin, on avait une vraie relation et on vendait les produits que l’on voulait. Il n’y avait pas de commission, le mode de vente était totalement différent. Chez Boulanger, les valeurs ne me correspondaient plus, je ne m’y retrouvais plus.
Mickaël Cailleau : Ça a touché tes valeurs profondes. Combien de temps as-tu mis à te dire que ça n’allait pas, à tenter, jusqu’au moment où tu as décidé de faire un bilan de compétences ?
Aurélie Stadelmann : Ça a été long. Saturne a ouvert en 2007, racheté en 2009 ou 2010, je ne sais plus exactement. Je crois que c’était 2009. Je suis restée 3 ans chez Saturne et bien trop longtemps chez Boulanger, environ 2 ans. J’ai fait mon bilan de compétences en 2012, donc 2-3 ans en tout.
Mickaël Cailleau : Qu’est-ce qui t’a permis de tenir le coup et de te dire qu’il fallait te lancer ?
Aurélie Stadelmann : J’avais un collègue en réserve, avec qui je m’entendais très bien. Lui aussi était au bout du rouleau, on se soutenait mutuellement. Il y avait aussi d’autres collègues avec qui j’avais plaisir à passer du temps. On se dit toujours qu’on va tenter, mais je n’avais aucune perspective derrière. Si Saturne existait encore, peut-être que j’y serais encore, car c’était plus une famille qu’une entreprise. Les valeurs étaient bonnes. Chez Boulanger, on nous promet des choses, mais quand elles ne viennent pas, il faut arrêter. Mais il faut de l’argent pour vivre, et quand on n’a aucune idée de ce qu’on veut faire, c’est terrible.
Aurélie Stadelmann : Donc oui, je pense que c’est un peu tout ça qui m’a permis de tenir.
Mickaël Cailleau : D’accord, donc là tu as fait ton bilan de compétences ?
Aurélie Stadelmann : Oui, voilà.
Mickaël Cailleau : Qui t’a amené à de nouvelles perspectives et débouché sur le métier de graphiste.
Aurélie Stadelmann : Tout à fait.
Mickaël Cailleau : D’accord, et donc après ce bilan de compétences, quelles étaient les prochaines étapes ?
Aurélie Stadelmann : Alors, il a fallu que je trouve une formation. Près de Poitiers, ce n’était pas évident. Je ne voulais pas aller dans les grandes villes, c’est plus contraignant. Il y avait un organisme de formation qui proposait des formations, mais c’était soit pour être metteur en page, soit pour le web, et moi je voulais les deux. J’ai continué à chercher et j’ai trouvé une agence de com qui faisait des formations individualisées. On était deux ou trois par formation, ce qui était super. Le directeur de l’agence avait une formation artistique, ce qui était important, car beaucoup de graphistes ont une formation artistique, ce que je n’avais pas du tout.
Mickaël Cailleau : Tu le savais avant de choisir cette formation ?
Aurélie Stadelmann : Oui, heureusement. C’était la seule agence à proximité. Aujourd’hui, il y a peut-être d’autres organismes, mais à l’époque, il n’y en avait pas.
Mickaël Cailleau : D’accord, donc tu as sauté sur l’occasion.
Aurélie Stadelmann : Oui, et je n’ai pas regretté. C’était vraiment individualisé. L’autre organisme proposait des formations avec 15-20 personnes, donc le prof ne pouvait pas toujours être disponible. Là, nous étions trois, avec des cours théoriques le matin et de la pratique l’après-midi, chacun avec notre PC. C’était top.
Mickaël Cailleau : C’était royal.
Aurélie Stadelmann : Oui, beaucoup de chance. J’ai su la provoquer. On a fait un bond en avant, donc revenons un peu en arrière. Tu as fait ton bilan de compétences, trouvé ta formation. Qu’est-ce qui s’est passé entre les deux ?
Aurélie Stadelmann : J’ai continué à travailler à Boulanger. On peut faire un bilan de compétences soit en dehors des heures de travail, soit pendant. J’ai choisi de le faire pendant les heures de travail, ce qui permettait d’être moins à l’entreprise. La directrice me l’avait proposé, donc j’en ai profité. Entre la décision du bilan et le bilan lui-même, je travaillais toujours chez Boulanger. J’ai fait mon bilan, cherché ma formation. Il y a tout un plan de formation à passer en commission pour que ce soit pris en charge. Pour ceux au bord du burnout, un bilan de compétences est une bonne option. Ça n’engage à rien, mais ça peut révéler des possibilités. Moi, tout a été financé. Mon bilan de compétences s’est terminé en 2013, j’ai monté mon dossier, il a été accepté et financé. J’ai commencé la formation en septembre 2013.
Mickaël Cailleau : D’accord, septembre 2013.
Aurélie Stadelmann : Oui, j’étais toujours salariée de Boulanger pendant la formation. À la fin, soit on revient, soit on part. J’étais payée par l’entreprise tout le long, ce qui est très confortable. La formation a duré de septembre à juin, et en juin 2014, ça s’est terminé. J’ai décidé de faire une rupture et j’ai quitté Boulanger.
Mickaël Cailleau : D’accord, c’est toi-même qui as décidé de faire une rupture conventionnelle ?
Aurélie Stadelmann : Oui, moi, ma volonté, de toute façon, c’était de quitter l’entreprise et de mettre à profit ce qui était sorti lors du bilan de compétences avec la formation et puis après de se lancer.
Mickaël Cailleau : Et cette rupture conventionnelle, comment ça a été pris par l’entreprise ?
Aurélie Stadelmann : Alors, la rupture a été compliquée parce qu’il y a eu un changement de direction en cours de route. Donc, au début, il ne voulait pas faire la rupture de contrat, donc ça a été encore une bataille supplémentaire que j’ai remportée. Mais il faut savoir que j’avais un poste, mais j’avais conservé mon salaire de chef de rayon d’avant. Ce n’était pas un avantage pour eux, car j’avais un salaire nettement supérieur à celui d’un employé libre-service. J’ai fait comprendre à la direction que s’ils ne voulaient pas faire de rupture, je ferais mon métier d’employé libre-service, pas plus pas moins. Avant, je faisais plus que ce que j’aurais dû faire. J’ai fait comprendre que je n’en ferais pas plus pas moins, mais pour eux, il valait mieux me donner cette somme-là plutôt que de me payer encore je ne sais combien de temps. Ils ont vite réfléchi, fait les calculs et accepté de faire la rupture de contrat. Mais ça a quand même duré un bon mois avant qu’ils acceptent.
Mickaël Cailleau : Ça va, ce n’est pas trop long pour toi.
Aurélie Stadelmann : À l’époque, c’était très long, mais voilà, il a dû y avoir une bataille parce qu’ils ne voulaient pas faire la rupture. Aujourd’hui, ça ne leur coûtait pas grand-chose au final, puis je n’aurais jamais démissionné. Donc entre me garder ou faire une rupture, ils ont choisi de faire la rupture. Moi, ce n’était pas possible, et du coup, j’ai commencé à bosser.
Mickaël Cailleau : D’accord, directement. Comment s’est passée cette transition ? Tu as créé directement ton entreprise ?
Aurélie Stadelmann : Ça a été compliqué. Quand on sort d’une formation comme ça, pour ma part, je ne me sentais pas légitime, car pour moi, les graphistes avaient des années de maîtrise d’art, des études là-dedans, et moi j’arrivais avec une petite formation de neuf mois. J’avais du mal à me sentir légitime et j’avais une peur bleue des entretiens. Aujourd’hui, j’ose le dire. Les entretiens me faisaient flipper à au plus haut point. Faire un entretien dans une agence de com, je m’en faisais toute une montagne, j’avais chaud rien que d’y penser. Donc, j’ai dit bon, on va monter son entreprise, ce sera plus simple.
Mickaël Cailleau : D’accord.
Aurélie Stadelmann : Non, non, non, ce n’est pas plus simple, c’est même peut-être pire, car au final, il faut aller chercher les clients. J’ai passé beaucoup de temps en boule dans mon canapé à attendre que les clients arrivent, mais ils n’arrivaient pas.
Aurélie Stadelmann : Donc, j’ai monté mon entreprise en octobre 2014. Le choix du statut a été un gros point à voir parce qu’il y a 1000 statuts différents. On est très mal renseigné sur les statuts. Certains statuts, comme la micro-entreprise, au final, on trouve de tout et de rien, donc c’est assez compliqué. Moi, j’ai trouvé un statut qui pour démarrer est assez bien : l’entrepreneur salarié en coopérative.
Mickaël Cailleau : D’accord.
Aurélie Stadelmann : Si certains connaissent, c’est un peu comme le portage salarial, mais différent, car c’est au sein d’une coopérative. Chacun est indépendant, chacun a son métier différent, mais tout l’administratif est géré par la coopérative. Moi, c’était une coopérative sur Châtellerault qui s’appelait Acascope. Je suis restée jusqu’au bout. On a le droit à des CDD de 6 mois renouvelables, donc ça nous pousse à un an, un an et demi en CDD renouvelable. Ça nous permet de lancer l’activité. Moi, j’avais Pôle Emploi, ce qui m’a permis de me lancer.
Pendant ce démarrage, on ne touche pas à l’argent qui se bloque dans une trésorerie. Au début, l’activité n’est pas folle, ce qui est normal. Le temps de se faire connaître, démarcher, trouver des entreprises, ça permet à la coopérative de voir si notre métier est fiable. J’ai pris les trois CDD renouvelables, et après on a vu que l’activité était fiable, donc on a fait un CDI. Là, un vrai CDI, on est salarié, on a des fiches de paye. On fixe le salaire en fonction des revenus, on est salarié de la coopérative. Il y a des événements, on se retrouve avec les autres, ça permet de ne pas être isolé, ce qui est très important quand on est chef d’entreprise.
La coopérative, au bout de 3 ans, soit on sort, soit on devient associé. Moi, je voulais une gestion totale de ma boîte, donc je ne suis pas devenu associé. Je suis sortie de la coopérative et j’ai dû trouver un statut. J’ai rencontré des comptables. Pour la micro-entreprise, on n’est pas obligé d’avoir un comptable, donc c’est très compliqué. J’ai trouvé un cabinet qui m’aiguillait. On a fait des calculs par rapport aux charges, au salaire qu’on pense prendre, etc. J’ai choisi le statut de micro-entreprise, car j’avais peu de charges. Je travaille de chez moi, mon bureau est à la maison, donc j’ai peu de charges à part mes protections juridiques, assurances, logiciels, etc. J’ai ce statut depuis 7 ans à la fin de l’année.
Mickaël Cailleau : 7 ans, et tu as toujours le même statut ?
Aurélie Stadelmann : C’est une volonté de rester sur ce même statut, oui, parce qu’aujourd’hui en tout cas, il faudrait vraiment que je dépasse un seuil de chiffre d’affaires plus important pour pouvoir changer de statut et avoir un comptable. Si je changeais de statut, ça veut dire que ça demande un comptable, et au final, ça va revenir… Alors, il y a des choses que je pourrais défiscaliser, comme les mutuelles et les choses comme ça, mais l’un dans l’autre, ça va revenir au même parce que je vais payer plus de charges, j’aurai le comptable sur mon salaire, je vais payer plus de charges, je vais défiscaliser des choses, mais l’un dans l’autre, ça va revenir quasiment au même.
Mickaël Cailleau : D’accord, ok. Donc aujourd’hui, tant que ton chiffre d’affaires ne dépasse pas…
Aurélie Stadelmann : Voilà, exactement. Je crois que maintenant c’est poussé jusqu’à 70 000 ou peut-être un peu plus. Il y a une petite subtilité. Faut savoir que moi, aujourd’hui, au début, je n’avais pas la TVA. Aujourd’hui, j’ai pris le choix de prendre la TVA parce que comme je travaille exclusivement avec des entreprises, pour eux, ça leur permet de récupérer la TVA, et puis moi, sur certains achats, pareil, je déduis la TVA de mes factures. Ce système va très bien. Pour le chiffre d’affaires, il faut savoir que jusqu’à 35 000, il n’y a pas la TVA, et au-delà des 35 000, on passe en TVA. Moi, ce système-là ne m’allait pas, parce qu’au début de l’année, le client, on ne lui facture pas de TVA, et puis à la fin de l’année, si on a dépassé 35 000, à ce même client, on va lui facturer la TVA. Pour moi, c’était trop compliqué, et j’ai su longtemps après qu’en fait on pouvait prendre la TVA même si on ne dépassait pas. On pouvait choisir de prendre la TVA dès le début.
Mickaël Cailleau : Oui, c’est en début d’année, on choisit.
Aurélie Stadelmann : Moi, du coup, j’ai choisi de prendre la TVA dès le début. Chaque situation est différente, c’est pour ça qu’il faut bien savoir ce qu’on veut, bien analyser avec des comptables, et c’est des heures d’analyse avec les chiffres. Franchement, on ne part pas comme ça à l’aveuglette. Non, c’est vraiment beaucoup d’analyse de chiffres, ce qui m’a d’ailleurs fait mal à la tête.
Mickaël Cailleau : Tu t’es fait accompagner par des comptables ou d’autres organismes comme la CCI, peut-être ?
Aurélie Stadelmann : Alors, ça dépend. Oui, on peut se faire accompagner par les chambres consulaires, donc CCI ou Chambre des Métiers. Ça va dépendre de la catégorie dans laquelle on se retrouve. Moi, je suis à la Chambre des Métiers, c’est considéré comme de l’artisanat, mais je pourrais avoir les deux parce que je fais des prestations de service, mais je fais aussi de l’achat-revente avec l’impression.
Mickaël Cailleau : D’accord.
Aurélie Stadelmann : L’impression et éventuellement aussi avec mes partenaires, site web, réseaux sociaux, des choses comme ça. Moi, ça, c’est de la prestation que je leur achète et que je revends. Je pourrais très bien être à la CCI. Pour démarrer une activité, il y a de toute façon la CCI, la Chambre des Métiers, et puis, les comptables. On a des organismes autres comme Cap’Asso qui peuvent aider. La première chose à faire quand on veut créer une entreprise, c’est de se rapprocher des chambres consulaires. Elles sont là, le premier entretien est gratuit. Elles sont là pour ça.
Mickaël Cailleau : Oui, c’est la base.
Aurélie Stadelmann : C’est la base.
Mickaël Cailleau : D’accord. Et donc maintenant, tu en es où exactement dans ton activité ?
Aurélie Stadelmann : Alors, ça va faire 10 ans, 10 ans en fin d’année. Aujourd’hui, j’ai évidemment du réseau, j’ai des clients récurrents qui reviennent vers moi régulièrement, donc c’est plutôt sympathique.
Mickaël Cailleau : Oui, c’est bon signe.
Aurélie Stadelmann : Moi, j’ai toujours marché comme ça, par recommandation. Je n’ai jamais fait de démarchage commercial parce que j’ai horreur de ça. J’ai l’impression de harceler les gens, donc je n’y arrive pas du tout. Si je prends mon téléphone, je panique, ce n’est pas pour moi, je ne peux pas. Donc, je n’ai jamais fait ça, mais j’ai fait énormément de réseau. Quand on monte sa boîte, c’est hyper important de se faire connaître, et il y a plein de réseaux d’entrepreneurs et de chefs d’entreprise qui existent. Alors avec différentes formules, différentes manières de faire, mais on rencontre d’autres chefs d’entreprise, donc les gens sont là pour faire du réseau. Ils sont là vraiment pour vendre leur entreprise, pour se rencontrer, pour réseauter. Ils cherchent aussi des contacts en fonction des métiers. Donc là, on peut effectivement parler de nous, parler de notre métier, de nos produits. Ils sont réceptifs parce qu’ils sont là pour ça, tout le monde est là pour ça. Donc moi, ça me va très bien, je fais beaucoup de réseaux comme ça. Je vais beaucoup sur Tours aussi. Je suis dans un réseau qui s’appelle Dinabey, qui permet d’aller dans n’importe quelle réunion de France.
Mickaël Cailleau : Très bien.
Aurélie Stadelmann : Moi, je suis sur Châtellerault, donc je vais pas mal sur Châtellerault, et je vais aussi dans la région de Tours, Chinon, Chambray-lès-Tours, etc.
Mickaël Cailleau : Très bien, donc tu n’hésites pas à aller un petit peu au-delà de ta région ?
Aurélie Stadelmann : Oui, oui, je vais au-delà, ça touche le département. J’ai des clients dans les Deux-Sèvres, comme une coopérative agricole. Ça ne me dérange pas de faire une heure, une heure et demie de route. Je vais où le client me mène.
Mickaël Cailleau : D’accord, là où il y a du business.
Aurélie Stadelmann : Exactement.
Mickaël Cailleau : Tu as dit que tu as fait du réseautage, pourquoi as-tu fait du réseautage ? Pour te faire connaître ? Pour démarcher des clients ? Qu’est-ce qui t’a poussé à faire du réseautage ?
Aurélie Stadelmann : Déjà, au début, il faut se faire connaître. Le monde des graphistes, c’est une jungle. Il faut avoir sa machette, il y a beaucoup d’agences. Quand j’ai commencé, il y avait beaucoup d’agences où ils étaient quatre ou cinq au sein de l’agence. Sauf qu’en fait, ça a tout dégringolé, ils ont fermé les uns après les autres. Il en reste encore quelques-unes, mais il y a eu pas mal d’abus au niveau des tarifs, je trouve. Les gens ont peut-être perdu confiance dans les métiers du graphisme. Ils pensent que faire appel à une agence, ça va leur coûter très cher. Aujourd’hui, c’est moins vrai. Moi, en tant qu’indépendante, je n’ai pas les charges d’une grosse agence avec cinq salariés. Mes prix restent dans le marché, parce que dès le début, je n’ai pas voulu casser le marché. Ce n’est pas parce qu’on est débutant qu’il faut faire des prix bas. Pour moi, c’est une erreur monumentale. J’ai toujours été dans le milieu, jamais trop bas, trop haut. Je me suis toujours situé au milieu, et je suis restée au milieu. Mes prix n’ont pas beaucoup augmenté en 10 ans. J’ai augmenté un peu récemment mon tarif horaire, mais je me suis toujours situé au milieu. Le réseau, au début, c’était vraiment pour me faire connaître et trouver des clients.
Mickaël Cailleau : D’accord, parce qu’effectivement, la particularité quand on se lance comme ça dans l’entrepreneuriat, c’est qu’au début, effectivement, personne ne nous connaît, on n’a pas de client.
Aurélie Stadelmann : Voilà.
Mickaël Cailleau : Toi, tu étais dans ce cas-là aussi, c’est ça ?
Aurélie Stadelmann : Ah ben oui, personne ne te connaît, c’est ça.
Mickaël Cailleau : Donc toi, ta solution, c’était de réseauter, c’est ça ?
Aurélie Stadelmann : Exactement, de réseauter en local et un petit peu plus étendu. J’ai fait plusieurs réseaux : des réseaux le matin, des réseaux le midi, des réseaux le soir. Ça prend énormément de temps par contre, avoir une entreprise et réseauter ça prend 30% de mon temps, clairement.
Mickaël Cailleau : 30% ?
Aurélie Stadelmann : Oui, et on en mange des petits fours et des petits pains au chocolat.
Mickaël Cailleau : Ça c’est sûr. Et qu’est-ce que ça t’a apporté alors finalement de faire ce réseautage ? Est-ce que tu as eu un retour par rapport à ça ? Est-ce que c’était efficace ?
Aurélie Stadelmann : Oui, ça a été efficace, j’ai trouvé des clients au sein de ces réseaux, mais aussi des partenaires : mes partenaires web, photos, vidéos, stratégie digitale. Donc ça, c’était top. Après, beaucoup d’indépendants ont le sentiment d’être seuls dans leur bureau. Moi, je n’ai jamais eu ce sentiment-là. J’ai fait des réseaux, donc forcément, je ne suis pas seule. Mais il y en a qui ont peur de ça, de souffrir de la solitude. Moi, je n’ai pas ça. De temps en temps, je me retrouve seule dans mon bureau, il faut produire quand même. Mais pour le coup, ce sont de petits moments où on est tout seul, ça permet de faire ses petites affaires et après, on a les réseaux qui permettent de rencontrer du monde. Les réseaux que je fais, ce sont des rencontres entre 25 et 30 personnes. Si je fais Châtellerault-Tours, c’est quasi une fois par semaine. Il ne faut pas avoir peur de se dire « je vais être indépendante, je vais me retrouver toute seule ». Non, pas forcément, parce qu’on est amené à faire ce genre de réseau, des workshops, etc. Il y a toujours des événements pros qui existent. Au final, on rencontre toujours du monde. Le réseau m’a apporté ça, une grande confiance pour se présenter. Ce réseau particulier m’a énormément apporté. Il fallait en une minute présenter son activité.
Mickaël Cailleau : Ah, le fameux pitch !
Aurélie Stadelmann : Oui, exactement. Moi, je suis restée deux ans dans ce réseau, ça a été incroyable, personnellement. Il faut se présenter toutes les semaines pendant une minute et changer sa présentation. Ça m’a apporté une grosse confiance en moi. Franchement, aujourd’hui, je suis bien plus à l’aise pour présenter. Ce qu’on fait là, je n’aurais jamais fait ça 10 ans avant.
Mickaël Cailleau : Ah ben bravo, évolution !
Aurélie Stadelmann : Oui, donc le réseau apporte ça aussi, ça n’apporte pas que professionnellement, ça apporte aussi personnellement. Quand on est un peu timide, des choses comme ça… Je suis timide, on ne dirait pas, mais je suis timide. C’est vraiment bénéfique, donc le réseau apporte du pro et du perso. J’ai fait des rencontres, il y a des gens aujourd’hui qui sont devenus des amis.
Mickaël Cailleau : C’est intéressant ce que tu viens de partager parce que, au-delà de l’aspect financier, parce que des fois, le problème c’est qu’on veut tellement avoir des clients, se faire connaître, on se focalise trop dessus alors qu’en fait ça apporte beaucoup plus de choses au final.
Aurélie Stadelmann : Ah puis en plus, je trouve que, évidemment, on fait des réseaux, ce n’est pas pour la gloire hein, évidemment c’est pour travailler, trouver des clients. Personne ne travaille pour la gloire.
Mickaël Cailleau : Oui.
Aurélie Stadelmann : Mais il faut pas y aller que dans le but d’être un gros requin et de vouloir du biz, du biz, du biz à fond parce qu’en fait ça ne marche pas. Les gens de toute façon le ressentent. Moi, je suis dans le pro comme je suis dans le perso. J’y vais moi-même, hein, je suis moi-même. Alors ça, c’est que depuis quelques années parce qu’au début effectivement j’étais peut-être un peu moins moi-même. Mais les choses, les aléas de la vie ont fait qu’aujourd’hui je suis moi-même à 100 %. C’est ma baseline de ma carte de visite : « Un peu, beaucoup, à la folie ».
Mickaël Cailleau : OK.
Aurélie Stadelmann : Je fais mon boulot toujours avec une petite touche de folie. Ça me ressemble, c’est moi et aujourd’hui je n’ai pas peur d’être qui je suis. Ça passera avec des gens, ça ne passera sûrement pas avec d’autres.
Mickaël Cailleau : Oui, on ne peut pas contenter tout le monde.
Aurélie Stadelmann : On ne peut pas bosser avec tout le monde et au final je préfère ne pas bosser avec quelqu’un qui ne m’apprécie pas plutôt que de me forcer.
Mickaël Cailleau : Oui, c’est évident.
Aurélie Stadelmann : Au début quand on débute, on ne peut pas choisir ses clients.
Mickaël Cailleau : On n’a pas le luxe.
Aurélie Stadelmann : Aujourd’hui, je n’ai pas le luxe non plus de les choisir, mais en tout cas aujourd’hui je suis qui je suis et au final je me rends compte que ça ne change rien.
Mickaël Cailleau : Comment tu as fait justement ce petit shift là pour te dire « il faut que je sois moi-même, ça ne sert à rien que je joue un personnage qui n’est pas moi » ?
Aurélie Stadelmann : Je pense que ce n’est pas si vieux. J’ai changé mon identité visuelle très récemment, en septembre. On est en septembre l’année dernière. J’avais fait mon identité un peu par dépit parce que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Quand il s’agit de faire pour soi-même, on y arrive pas. J’avais fait une identité parce qu’il fallait que je sorte quelque chose. Impossible de trouver un nom de boîte aussi. Là, j’ai fait vraiment une identité qui me ressemble, très colorée. Dans beaucoup de mes réalisations, il y a beaucoup de couleurs. J’ai transformé du coup au début c’était Aurélie Stadelmann, maintenant c’est Ascom. Je n’ai pas cherché bien loin, c’est la contraction d’Aurélie Stadelmann. J’ai ce jeu de mots, « la communication de A à S », un peu mon petit slogan. Parce que je ne fais pas toute la communication, donc ce n’est pas la comm de A à Z. Le switch a été fait très récemment, quand j’ai refait ma com. J’ai changé de vie amoureuse aussi, ça a aidé. La personne avec laquelle je suis m’aime comme je suis, ça change beaucoup de choses.
Mickaël Cailleau : Oui.
Aurélie Stadelmann : Il y a le pro, mais aussi le perso. La personne avec laquelle on vit fait beaucoup. Aujourd’hui, les gens nous aiment comme on est, ça change beaucoup. Aujourd’hui, j’ose plus. C’est peut-être l’âge aussi d’avoir 40 ans.
Mickaël Cailleau : L’expérience qui fait que…
Aurélie Stadelmann : Oui, puis on se dit que la vie est courte. On perd tous des proches, et moi j’ai perdu des proches. Ça fait qu’on se dit « merde ».
Mickaël Cailleau : Généralement ça nous fait grandir très rapidement.
Aurélie Stadelmann : Ouais, ça nous fait… Et puis au final, faut être… ouais, faut être comme on est, faut oser être comme on est, et au final ça ne change pas grand-chose.
Mickaël Cailleau : Mais ça veut dire quoi précisément pour toi être qui on est ? En fait, qu’est-ce qu’avant tu n’osais pas que maintenant tu oses ?
Aurélie Stadelmann : Ben je pense que quand il y a des choses qui te déplaisent, aujourd’hui je le dis plus. Au final je garde moins pour moi ce qui me déplaît. J’ose dire des fois, il y a effectivement des clients qui abusent, qui abusent trop parce qu’il y a des clients malheureusement au niveau des allers-retours, au niveau des… quand je leur fais des propositions, des choses comme ça, mais on pourrait passer 15 ans à faire des modifications. Bah il y a un moment je leur dis stop. Aujourd’hui je crois que je suis capable de dire non et je suis capable de dire stop. Et ça, pour moi en tout cas, ce n’est pas rien d’arrivé effectivement à mettre des limites.
Mickaël Cailleau : Tout à fait. C’est l’affirmation de soi, de ce qu’on veut.
Aurélie Stadelmann : Oui, c’est ça. Donc voilà, pour moi c’est plus ça, c’est être soi. Et comme je disais tout à l’heure, on va plaire à des gens, on ne va pas plaire à d’autres, mais bon après, c’est… on ne peut pas plaire à tout le monde.
Mickaël Cailleau : On ne peut pas plaire à tout le monde.
Aurélie Stadelmann : Ma pauvre Lucette, hein. C’est ça. Donc voilà, moi je suis égale à moi-même en tout cas. Avec mes clients je suis toujours transparente. Il n’y a pas de petite ligne, il n’y a pas de… je bosse d’une façon… je suis assez souple. Il y a des choses… oui, il y a des devis, il y a des choses qui sont effectivement couchées, mais rien n’est figé.
Mickaël Cailleau : Rien n’est figé.
Aurélie Stadelmann : Oui, rien n’est figé.
Mickaël Cailleau : Tu t’adaptes.
Aurélie Stadelmann : Voilà, rester flexible quoi finalement. Non, donc c’est pour ça que je suis plutôt souple. Je suis réactive, je n’ai pas des délais de fou. J’essaie effectivement d’arriver à intercaler, de contenter tout le monde. En tout cas, c’est ce qui ressort de mes clients, c’est que mes clients sont contents de cette transparence, cette honnêteté. Le boulot se ressent et les clients au final s’y retrouvent aussi.
Mickaël Cailleau : Tout à fait, donc tout le monde s’y retrouve. Toi, les clients, et voilà ça fait un cercle.
Aurélie Stadelmann : Voilà, c’est parfait.
Mickaël Cailleau : J’aimerais revenir, tu as dit que c’était intéressant qu’au début ton site internet ce fût avec ton propre nom, donc Aurélie Stadelmann, et là maintenant tu as changé d’identité et tu es passée sur Ascom. Tu as dit que maintenant tu assumes qui tu es. Moi je me suis dit dans ma tête, c’est quand même pas mal parce que tu avais mis au départ ton nom à toi. Pourquoi avoir changé finalement ? C’est que tu voulais créer une rupture totale ?
Aurélie Stadelmann : Oui, c’est vrai que je voulais quelque chose de plus professionnel et de plus mémorable. Mon nom n’était pas facile à retenir et je n’étais pas à l’aise avec l’idée d’utiliser mon nom pour l’entreprise.
Mickaël Cailleau : D’accord, je comprends. Et donc Ascom, c’est la contraction d’Aurélie Stadelmann Communication, c’est ça ?
Aurélie Stadelmann : Oui, exactement. Ça me permet de donner une identité claire à l’entreprise sans que ce soit directement lié à mon nom. J’avais envie d’avoir un vrai nom de boîte, quelque chose qui puisse grandir indépendamment de moi.
Mickaël Cailleau : Ça fait sens. Il y a beaucoup d’entrepreneurs qui hésitent entre utiliser leur nom et prénom ou créer un nom d’entreprise. C’est vrai que ça dépend aussi de la vision qu’on a pour son entreprise, surtout si on prévoit d’avoir des salariés.
Aurélie Stadelmann : Oui, exactement. Si on veut être reconnu sous son propre nom, on le garde, sinon on crée un nom d’entreprise. Pour moi, avec des salariés, c’est bien d’avoir un nom de boîte distinct. C’est plus fédérateur. Mais tout peut évoluer avec le temps.
Mickaël Cailleau : Oui, et puis l’identité visuelle doit aussi évoluer avec le temps. Les logos, par exemple, doivent rester modernes.
Aurélie Stadelmann : Oui, tout à fait. Actualiser un logo ne veut pas dire changer complètement l’identité de l’entreprise. Ça montre aux concurrents et aux clients que l’entreprise est toujours d’actualité. Les clients ne seront pas perdus, au contraire, ils verront que l’entreprise sait se renouveler.
Mickaël Cailleau : C’est vrai, ça permet de montrer une certaine dynamique. Même les artisans qui changent la déco de leurs camions, c’est un signe de vitalité.
Aurélie Stadelmann : Oui, exactement. Ça montre que l’entreprise est en mouvement, qu’elle évolue et s’adapte. C’est positif pour l’image de marque.
Aurélie Stadelmann : Non, justement, il n’y a aucune raison de rester figé. Il faut constamment évoluer et se remettre en question. Il faut savoir s’écouter soi-même et bien s’entourer de professionnels compétents.
Mickaël Cailleau : Oui, c’est essentiel, surtout avec toutes les informations contradictoires qu’on peut entendre. J’aime bien ton approche qui est de dire que ça dépend de l’activité et de ce qu’on veut faire.
Aurélie Stadelmann : Tout à fait, l’identité d’une entreprise doit refléter les valeurs du chef d’entreprise. Quand je crée un logo, il doit plaire avant tout au chef d’entreprise, car c’est lui qui va l’incarner.
Mickaël Cailleau : Oui, c’est crucial. C’est intéressant de voir que la création de logos est ce qui t’anime le plus.
Aurélie Stadelmann : Oui, c’est le début de l’entreprise et c’est valorisant de réussir à véhiculer ses valeurs à travers un logo. Voici mon logo actuel, avec ma baseline « Un peu, beaucoup, à la folie ».
Mickaël Cailleau : Super ! Et je vois qu’il représente bien tes services.
Aurélie Stadelmann : Oui, exactement. Les trois couleurs représentent le print, l’identité visuelle et la signalétique, mes principaux domaines d’activité.
Mickaël Cailleau : C’est clair et précis. On mettra le lien de ton site internet dans la description pour ceux qui veulent en savoir plus.
Aurélie Stadelmann : Merci beaucoup ! Et oui, il y a encore beaucoup d’autres supports que je propose.
Aurélie Stadelmann : Oui, certains mettent un QR code, d’autres non. Mon site est simple à trouver en tapant mon nom, mais c’est vraiment une question de préférence personnelle, comme mettre ou non une photo.
Mickaël Cailleau : C’est vrai que les supports de communication sont personnels. Tu commences par un rendez-vous pour comprendre les besoins du client, c’est bien ça ?
Aurélie Stadelmann : Oui, je rencontre mes clients pour bien comprendre leur entreprise. Cela me permet de les conseiller sur le support adapté. Je ne suis pas juste exécutante ; je joue un rôle de conseil. Le contenu est essentiel, et je les aide à le structurer efficacement.
Mickaël Cailleau : C’est un gros plus, cet accompagnement. Cela montre ton expertise et aide les clients à se sentir soutenus.
Aurélie Stadelmann : Absolument. Je veux que mes clients soient entièrement satisfaits. Si quelque chose ne va pas, je préfère qu’ils me le disent pour que nous puissions ajuster. Mon objectif est qu’ils soient satisfaits à 100%.
Mickaël Cailleau : C’est important de ne jamais laisser un client à moitié satisfait. Tu es vraiment dans une démarche d’accompagnement complet.
Aurélie Stadelmann : Oui, c’est crucial pour moi. Que ce soit pour un logo, une carte de visite ou tout autre support, je travaille avec eux pour obtenir le meilleur résultat possible.
Mickaël Cailleau : D’accord, donc si un entrepreneur souhaite s’adresser à toi pour créer un logo ou une carte de visite, comment doit-il faire ?
Aurélie Stadelmann : Il peut me contacter par téléphone, par mail, ou via les réseaux sociaux comme Facebook, LinkedIn, ou Instagram. J’ai différents canaux de communication disponibles.
Mickaël Cailleau : Et de quoi as-tu besoin comme informations pour commencer à travailler sur un projet ?
Aurélie Stadelmann : Quand quelqu’un me contacte, je fixe immédiatement un rendez-vous pour le rencontrer. Je préfère aller voir l’entreprise directement, comprendre son environnement, et discuter du projet en détail. C’est compliqué de faire un devis juste sur la base d’un mail. Il y a souvent des subtilités à prendre en compte, comme le besoin de graphisme dans la conception, les éléments disponibles, et les spécificités du projet. Par exemple, un logo peut inclure une charte graphique complète ou juste des éléments de base. Les clients mélangent souvent les termes, donc je pose beaucoup de questions pour bien comprendre leurs besoins. L’important, c’est de comparer ce qui est comparable et de s’assurer que le feeling passe bien entre nous.
Mickaël Cailleau : C’est une démarche très personnalisée. Tu mets vraiment l’accent sur la compréhension des besoins du client et l’accompagnement tout au long du processus.
Aurélie Stadelmann : Oui, tout à fait. Pour moi, c’est crucial de bien comprendre le client et de construire le support ensemble. Je veux que mes clients soient entièrement satisfaits du résultat final.
Mickaël Cailleau : D’accord, et si demain un entrepreneur souhaite s’adresser à toi pour créer un logo ou une carte de visite, comment doit-il s’y prendre ?
Aurélie Stadelmann : Il peut me contacter par téléphone, mail, ou via les réseaux sociaux comme Facebook, LinkedIn, ou Instagram. Peu importe le moyen, je le rappelle rapidement pour fixer un rendez-vous et discuter du projet en détail. J’aime rencontrer mes clients pour bien comprendre leur environnement et leurs besoins. C’est important pour moi de construire le support ensemble, plutôt que de juste exécuter des demandes.
Mickaël Cailleau : De quoi as-tu besoin comme informations pour travailler sur un projet ?
Aurélie Stadelmann : Les clients m’expliquent généralement leurs besoins de base par mail ou téléphone, puis je fixe un rendez-vous pour approfondir. Je veux comprendre les spécificités de leur entreprise et discuter des détails du projet en face-à-face. Chaque projet est unique et les devis varient selon les besoins spécifiques, comme le niveau de graphisme ou les éléments fournis.
Mickaël Cailleau : Tu parlais de souplesse dans ton approche. Comment cela se manifeste-t-il dans ta relation avec les clients ?
Aurélie Stadelmann : Je suis flexible. Par exemple, si un client a besoin de modifier un numéro de téléphone sur une carte de visite six mois après, je le fais sans facturer. Les clients payent pour leurs supports, donc ils en sont propriétaires. Je suis aussi adaptable sur les fichiers sources, je les donne si nécessaire. De plus, je propose des forfaits de communication qui permettent de lisser les coûts sur l’année. Cela aide les clients à prévoir leurs dépenses tout en s’assurant une continuité dans leur communication.
Mickaël Cailleau : Peux-tu expliquer comment fonctionnent tes forfaits de communication ?
Aurélie Stadelmann : On établit un crédit de communication annuel, décomposé en crédits mensuels. Chaque crédit correspond à une demi-heure de travail, et les clients peuvent l’utiliser pour divers besoins comme des visuels pour Facebook, des mises à jour de cartes de visite, etc. Cela permet de gérer les coûts de manière prévisible et d’éviter les devis et factures multiples. Si un projet nécessite plus de travail, comme un livret de 50 pages, on fait un devis séparé. Les forfaits commencent à partir de 140 euros par mois pour 4 crédits.
Mickaël Cailleau : Cela semble vraiment utile pour les entreprises. En plus des crédits, tu as mentionné des avantages à travailler avec toi. Quels sont-ils ?
Aurélie Stadelmann : Je privilégie une approche personnalisée et transparente. Les clients apprécient ma réactivité et ma flexibilité. Je m’assure toujours qu’ils soient complètement satisfaits de leur support de communication. Mon objectif est de construire une relation de confiance où ils se sentent accompagnés et écoutés. En dix ans d’expérience, j’ai toujours réussi à trouver des solutions adaptées aux besoins spécifiques de chaque client.
Mickaël Cailleau : D’accord, et si demain un entrepreneur souhaite s’adresser à toi pour créer un logo ou une carte de visite, comment doit-il s’y prendre ?
Aurélie Stadelmann : Il peut me contacter par téléphone, mail, ou via les réseaux sociaux comme Facebook, LinkedIn, ou Instagram. Peu importe le moyen, je le rappelle rapidement pour fixer un rendez-vous et discuter du projet en détail. J’aime rencontrer mes clients pour bien comprendre leur environnement et leurs besoins. C’est important pour moi de construire le support ensemble, plutôt que de juste exécuter des demandes.
Mickaël Cailleau : De quoi as-tu besoin comme informations pour travailler sur un projet ?
Aurélie Stadelmann : Les clients m’expliquent généralement leurs besoins de base par mail ou téléphone, puis je fixe un rendez-vous pour approfondir. Je veux comprendre les spécificités de leur entreprise et discuter des détails du projet en face-à-face. Chaque projet est unique et les devis varient selon les besoins spécifiques, comme le niveau de graphisme ou les éléments fournis.
Mickaël Cailleau : Tu parlais de souplesse dans ton approche. Comment cela se manifeste-t-il dans ta relation avec les clients ?
Aurélie Stadelmann : Je suis flexible. Par exemple, si un client a besoin de modifier un numéro de téléphone sur une carte de visite six mois après, je le fais sans facturer. Les clients payent pour leurs supports, donc ils en sont propriétaires. Je suis aussi adaptable sur les fichiers sources, je les donne si nécessaire. De plus, je propose des forfaits de communication qui permettent de lisser les coûts sur l’année. Cela aide les clients à prévoir leurs dépenses tout en s’assurant une continuité dans leur communication.
Mickaël Cailleau : Peux-tu expliquer comment fonctionnent tes forfaits de communication ?
Aurélie Stadelmann : On établit un crédit de communication annuel, décomposé en crédits mensuels. Chaque crédit correspond à une demi-heure de travail, et les clients peuvent l’utiliser pour divers besoins comme des visuels pour Facebook, des mises à jour de cartes de visite, etc. Cela permet de gérer les coûts de manière prévisible et d’éviter les devis et factures multiples. Si un projet nécessite plus de travail, comme un livret de 50 pages, on fait un devis séparé. Les forfaits commencent à partir de 140 euros par mois pour 4 crédits.
Mickaël Cailleau : Cela semble vraiment utile pour les entreprises. En plus des crédits, tu as mentionné des avantages à travailler avec toi. Quels sont-ils ?
Aurélie Stadelmann : Je privilégie une approche personnalisée et transparente. Les clients apprécient ma réactivité et ma flexibilité. Je m’assure toujours qu’ils soient complètement satisfaits de leur support de communication. Mon objectif est de construire une relation de confiance où ils se sentent accompagnés et écoutés. En dix ans d’expérience, j’ai toujours réussi à trouver des solutions adaptées aux besoins spécifiques de chaque client.
Mickaël Cailleau : Ce que je comprends, c’est que ça te permet d’avoir une vision globale de l’entreprise et de toute sa charte graphique, c’est ça ?
Aurélie Stadelmann : Exactement. C’est important d’harmoniser tous les supports de communication pour qu’il y ait une cohérence graphique. Quel que soit le support, l’entreprise doit être facilement identifiable par ses clients et concurrents.
Mickaël Cailleau : Quel conseil donnerais-tu à un débutant avec un budget serré pour créer ses propres cartes de visite ou logos ?
Aurélie Stadelmann : Aujourd’hui, des outils comme Canva peuvent être très utiles. C’est une bonne solution pour débuter avec des supports de communication propres et professionnels. Cependant, pour des éléments plus complexes comme un logo, il est souvent préférable de consulter un graphiste. Même avec un budget serré, il est possible de trouver des solutions adaptées.
Mickaël Cailleau : Qu’en est-il de la vision globale et de la cohérence dans la communication ?
Aurélie Stadelmann : C’est crucial. Les outils en ligne sont bons pour des besoins ponctuels, mais un graphiste aide à maintenir une cohérence globale. Souvent, les entrepreneurs ont du mal à se projeter et à voir l’ensemble de leur communication. Mon rôle est de les accompagner pour créer une image harmonieuse et cohérente, qui reflète bien leur entreprise.
Mickaël Cailleau : Le point important est de te contacter pour avoir une idée claire des possibilités et des tarifs ?
Aurélie Stadelmann : Oui, exactement. Il ne faut pas hésiter à me contacter, même avec un budget serré. On peut souvent trouver des solutions surprenantes et adaptées aux besoins spécifiques de chaque entrepreneur.
Mickaël Cailleau : Je vais donner un exemple, hein. Je fais les brocantes en tant que visiteur et souvent, on se dit « Oh là là, c’est beau ça, mais je ne demande pas le prix, ça va être hors de prix ». Mais en fait, je pars du principe maintenant de demander le prix. Il m’est arrivé d’acheter des trucs où je pensais que ça allait être hyper cher et en fait, pas du tout. Le graphisme, c’est pareil. Si on ne demande pas, on ne peut pas savoir.
Aurélie Stadelmann : Oui, évidemment, je ne vais pas cacher qu’il y a des prestations, comme le logo, qui sont au départ la prestation la plus onéreuse. Mais ça dépend de ce qu’on veut faire derrière et de comment on veut communiquer. Le logo, pour moi, c’est la base de la base quand on crée une entreprise. C’est la première chose, avec le nom. Sans logo, on n’est pas identifié, on n’est pas reconnu, donc personne ne nous retient. Les gens aujourd’hui ne lisent plus, mais les images, les pictogrammes, ça marche bien.
Mickaël Cailleau : C’est vrai que c’est un budget au départ, mais sur le long terme, ça apporte une cohérence et ça n’est pas si cher quand on voit ce que ça permet de faire.
Aurélie Stadelmann : Oui, c’est un investissement. La communication de départ ne doit pas être vue comme une dépense, mais comme un investissement. Un logo, on ne le change pas tous les jours, il peut durer une dizaine d’années. Avec un budget correct, on peut avoir un logo, des cartes de visite et un flyer pour environ 1500 euros. C’est ce que les comptables provisionnent généralement pour le démarrage d’une entreprise.
Mickaël Cailleau : Certaines personnes disent que les cartes de visite, ça ne sert plus à rien aujourd’hui. Qu’en penses-tu ?
Aurélie Stadelmann : C’est comme ceux qui disent que le papier ne sert plus à rien et que ça pollue. Les serveurs polluent aussi, parfois même plus. Moi, j’aime avoir les cartes de visite quand je vais dans les réunions. C’est peut-être une déformation professionnelle, mais j’aime voir et avoir les cartes. Certaines cartes auraient besoin d’être un peu rafraîchies, mais je ne pense pas que les cartes de visite soient finies.
Mickaël Cailleau : Quel est ton ressenti professionnel quand tu te déplaces dans un salon ou en réseautage ? Est-ce que tu donnes ta carte de visite ?
Aurélie Stadelmann : Oui, moi, ma carte de visite, je la donne toujours. Elle a une finition particulière avec un vernis 3D, des éléments qui ressortent, et un pelliculage soft touch qui lui donne un aspect peau de pêche. À chaque fois, elle fait mouche. Les gens aiment la toucher, ça attire l’attention.
Aurélie Stadelmann : Pour moi, la carte de visite permet de se démarquer. J’ai vu des artisans avec des cartes en bois, c’est mémorable. Numériser une carte, c’est bien, mais rien ne remplace l’impact d’une carte physique. Elle peut rester sur le bureau des gens, rappelant constamment notre présence. Par exemple, un magicien avait mis du vernis sur son château, ce genre de détail marque les esprits. Le numérique ne permet pas cette démarcation tactile et visuelle.
Mickaël Cailleau : Oui, toucher un objet marque les esprits. En France, on aime bien l’objet, le toucher. Les cartes de visite répondent à ce besoin. On peut avoir les deux, numérique et papier, mais le papier reste essentiel. J’ai même vu un Américain marquer sa carte d’une valeur de 1000 dollars pour inciter les gens à la garder.
Aurélie Stadelmann : Oui, c’est ça. Une carte de visite, c’est un outil de communication qui doit marquer l’esprit de son interlocuteur. C’est important de ne pas négliger ce support. Mais pour moi, c’est important d’avoir les deux. Il ne faut pas tout miser sur le numérique, il faut continuer.
Mickaël Cailleau : Moi, une petite astuce que j’ai faite sur ma carte de visite, tu vas me dire ce que tu en penses, c’est que j’ai laissé au dos un petit espace où, à chaque fois que je rencontre quelqu’un, je lui dis : « Écris-moi sur la carte de visite un mot sur notre rencontre. » Et après, je lui laisse la carte, comme ça, ça permet de personnaliser et ça l’investit lui-même sur la carte de visite.
Aurélie Stadelmann : Oui, c’est pas mal. Oui, c’est bien. Aujourd’hui, il faut arriver à se démarquer de la manière que l’on souhaite. L’important, c’est de se démarquer. Il y a beaucoup de monde sur beaucoup de métiers identiques. Je vois les gestionnaires de patrimoine, les agents immo, les gens qui font des formations, des choses comme ça. Donc, au-delà de la personne, puisqu’en quelques minutes, on n’arrive pas forcément à la connaître profondément, il faut avoir de petites choses qui marquent les esprits.
Mickaël Cailleau : Oui, c’est ça. Marquer les esprits, c’est important.
Aurélie Stadelmann : Oui, marquons les esprits, c’est une belle phrase. J’aime bien. J’aimerais juste qu’on aborde le sujet de ta propre communication à toi, pour donner des exemples à ceux qui nous écoutent ou nous regardent. Comment tu fais pour te faire connaître, notamment sur les réseaux sociaux et Internet ? Est-ce que ça fait partie de ta stratégie ?
Aurélie Stadelmann : Alors, ça n’a pas fait partie, mais maintenant, ça fait partie. Tout ça s’est vraiment accentué depuis que j’ai refait mon identité visuelle. Je n’étais pas une adepte des réseaux sociaux, je suis vraiment le papier, mais on est obligé de s’y mettre, qu’on le veuille ou non. Avant de monter mon entreprise, je n’avais même pas de Facebook. Aujourd’hui, je suis sur Instagram, LinkedIn, c’est une obligation. LinkedIn est un gros levier pour trouver des clients et réseauter. Les gens sont plus ouverts sur LinkedIn, c’est le jeu. Moi, je communique sur Facebook, Instagram et LinkedIn.
Mickaël Cailleau : D’accord, et sur ces réseaux, comment est-ce que tu gères ta communication ? Est-ce que tu as des stratégies particulières pour attirer l’attention ou te démarquer ?
Aurélie Stadelmann : Oui, j’essaie de partager régulièrement des exemples de mon travail, des témoignages clients, et des actualités sur les projets en cours. Je pense qu’il est important d’être authentique et de montrer son savoir-faire de manière transparente. C’est ce qui permet de construire une relation de confiance avec les potentiels clients.
Mickaël Cailleau : Est-ce que tu pourrais nous parler de ta stratégie pour les réseaux sociaux ? Tu disais que tu t’y mets plus sérieusement maintenant.
Aurélie Stadelmann : Oui, il y a une semaine, effectivement, où je montre mes réalisations. C’est cette semaine-là, d’ailleurs, que je dois faire mes publications, donc rester à l’affût. Je les programme pour la semaine de semaine en semaine. J’ai une semaine où je montre mes réalisations, puis une autre où je partage de petites choses. Par exemple, le lundi, c’est plus une petite citation, le mercredi, un petit conseil de graphisme ou une anecdote comme l’artiste derrière le logo Chupa Chups, Salvador Dalí, et le vendredi, un avis client.
J’ai choisi cette stratégie, et en fonction des actualités, j’ajoute des publications spécifiques comme pour la journée internationale des droits de la femme, le printemps, etc. Je partage aussi des portraits de moi et mon parcours.
Mickaël Cailleau : D’accord, tu as donc une stratégie bien définie.
Aurélie Stadelmann : Oui, il faut une stratégie au départ pour savoir sur quoi communiquer et comment toucher son public. Ce qui fonctionne bien aujourd’hui, c’est de parler de soi et d’être authentique. Les gens sont réceptifs et peuvent s’identifier à nous. Se livrer comme ça n’est pas évident, mais c’est nécessaire pour que les gens puissent nous recommander et savoir qui on est vraiment.
Mickaël Cailleau : Tu t’es formée pour les réseaux sociaux ou c’est naturel pour toi ?
Aurélie Stadelmann : Je ne me suis pas formée, mais je me suis donné un grand coup de pied aux fesses pour le faire. C’est un métier à part entière, et je ne prétends pas être community manager. Cependant, je prends plaisir à rédiger mes posts et à trouver du contenu intéressant pour mon audience.
Aurélie Stadelmann : En tout cas, je sais que mon contenu est regardé, liké. Il y a des choses qui fonctionnent très bien quand on parle de soi. J’ai mis quelques photos de moi, ça explose. C’est pour ça, parler de soi, de son entreprise, de ses salariés, de ses valeurs, qui on est… Aujourd’hui, on prend plus une entreprise par hasard, mais pour ses valeurs. On prend plus parce que… Non, moi, en tout cas, je vais voir les valeurs qu’elle a, si ça transpire l’honnêteté, la transparence. Aujourd’hui, il faut arrêter d’essayer d’embobiner, ça marche plus.
Mickaël Cailleau : Oui, tout à fait. Moi aussi, je regarde vraiment le pédigrée de la personne, ce qu’elle a fait, je regarde son site internet, ce qu’elle a mis, avant de contacter. Je m’aperçois que la moitié, tu peux déjà les supprimer.
Aurélie Stadelmann : C’est ça, et ça reste le feeling. Voilà, moi, je suis moi-même, et ça me va bien.
Mickaël Cailleau : Un mot de la fin ? Si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui était comme toi il y a quelques années, salarié, mais qui souhaite se reconvertir ou devenir entrepreneur, ce serait quoi ?
Aurélie Stadelmann : Ce que je disais tout à l’heure, la vie est courte, il faut prendre du plaisir dans ce qu’on fait chaque matin. Quand on se lève le matin, il faut être heureux d’aller bosser. Même si c’est difficile, il faut oser passer le cap, être honnête avec soi-même. J’ai été pendant des années, pas honnêtes avec moi-même. Aujourd’hui, je sais ce que je veux et ce que je ne veux plus. Ça demande du courage de changer de vie, mais ça vaut le coup. Si on a un mal-être profond, il ne faut pas continuer, il faut arriver à passer le cap. Mais il faut être soutenu par son entourage, c’est hyper important. Rien n’est jamais acquis, c’est valable dans le pro et le perso.
Mickaël Cailleau : Exactement.
Aurélie Stadelmann : Il faut oser, parfois, on a de belles surprises. Même si la vie entrepreneuriale est pas toujours évidente, on est dans ses difficultés tout seul, face à soi-même, il faut réagir quand il faut. Il y a des périodes où c’est… Faut aimer les montagnes russes. Faut aimer ça, mais par contre, il y a une liberté derrière. Aujourd’hui, je sais que je ne pourrais jamais retourner en salarié. J’ai eu des coups durs récemment, fin 2023 pas évidente, mais je sais la liberté que j’ai aujourd’hui, je ne pourrais pas retourner à un boulot de salarié. Pas les directions, mais les horaires, les contraintes… Aujourd’hui, je n’ai pas envie de travailler, je ne travaille pas, mais demain je travaillerai deux fois plus. C’est une liberté qui coûte cher, mais c’est une belle liberté.
Aurélie Stadelmann : Aujourd’hui, je sais qu’il y en a beaucoup qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat. Il faut bien étudier son dossier, ne pas faire n’importe quoi et ne pas croire que c’est facile. Il y en a beaucoup qui pensent que la micro-entreprise, c’est facile, mais non, ce n’est pas facile. Il faut être bien renseigné et bien formé, ne pas vendre n’importe quoi. Mais ça vaut le coup.
Mickaël Cailleau : Oui, comme tu dis, il faut les compétences et se former. On parle souvent du syndrome de l’imposteur, qui peut être justifié ou non. Il est justifié quand on n’a pas les compétences.
Aurélie Stadelmann : Oui, malheureusement, on est dans un monde où on a tendance à dire qu’on peut y arriver même sans compétences. Si tu n’as pas ça derrière, tu ne peux pas, c’est fini. Par contre, si tu as les compétences, c’est différent.
Mickaël Cailleau : Exactement.
Aurélie Stadelmann : J’encourage les gens à être bien avec eux-mêmes pour apprécier la vie et être heureux.
Mickaël Cailleau : Exactement, être heureux. Le mot final, c’est soyez heureux. Il faut le courage d’être heureux, ce n’est pas donné.
Aurélie Stadelmann : Oui, il faut le courage d’être heureux, éliminer ses peurs, bien se connaître. C’est un chemin, un travail sur soi. Il faut être bien entouré et bien accompagné, et le vouloir.
Mickaël Cailleau : Très bien, voilà le mot de la fin. Peut-être une petite conclusion ?
Aurélie Stadelmann : Merci de m’avoir sollicité pour cette interview. Je ne pensais pas être aussi bavarde, comme je te l’avais dit. Bon courage à ceux qui liront cette interview, vous en avez pour une heure. Merci à toi, Michel. Ça fait toujours du bien de faire une rétrospective sur son parcours et de voir le chemin parcouru. On se dit « wow, j’en ai fait du chemin », et je suis contente d’arriver là où j’en suis. Merci et à bientôt, peut-être pour d’autres aventures.
Mickaël Cailleau : Merci à toi, Aurélie. Merci pour cette opportunité de t’interviewer. À bientôt !
Aurélie Stadelmann : À bientôt, merci à tous. Ciao, ciao.
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